jeudi 25 août 2011

Bayonne



Comme il faisait très chaud, arrivés à Bayonne on a foncé à la plage d'Anglet pour nous faire valdinguer par un Océan parfait. Drapeau jaune. Violent sans être effrayant. Une baignade mémorable.

Dans le nouveau bâtiment des archives municipales une passionnante exposition retrace une siècle d’émigration basque en Argentine entre 1830 et 1930. Un mouvement largement provoqué par le démarchage agressif d’agents d’immigration , les « marchands de palombes », qui firent miroiter l’Eldorado à des générations entières de jeunes gens sans emploi ni perspectives. En échange d’énormes frais de passage à crédit qu’ils devront ensuite rembourser petit à petit sur leurs revenus en Amérique. Rien de neuf sous le soleil.
Très peu revinrent fortune faite. La plupart sont restés là-bas entretenant leur culture dans des centres basques. Un concentré de pays en quatre lieux :  le trinquet : la salle où l’on joue à la pelote, le bistrot-salle-des-fêtes, l’épicerie et la salle de cours de langue basque . Il existe  encore aujourd’hui 70 de ces centres en Argentine, une trentaine en Uruguay et aux Etats-Unis contre quatre seulement en France.

Bayonne se vante, sur le site officiel de la ville comme à l’office de tourisme, d’être la première ville française où l’on produisit et consomma du chocolat. Il y aurait  été introduits par des Juifs chassés du Portugal en 1496. Or il semblerait que le cacao n’ait  été découvert qu’en 1502 en Amérique par Christophe Colomb et il aurait mis un bon siècle avant de séduire les palais européens.

Le poète Du Bellay, précurseur du tourisme avec son Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage, est aussi né à Bayonne. En 1492. Quatre ans avant le chocolat.

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